J'allais tu sais j'allais mettre
quelque chose de doux souvent la certitude est là la certitude elle
est là que je peux évanouir le reste que je peux tu sais j'en ai
déjà parler absoudre les sons l'autour par l'entourloupe d'une
fixation de la fixation regarder loin devant et entendre par les yeux
ce que je ne vois pas ce que je ne peux plus voir alors là la
certitude elle est là il n'y a plus rien d'autre et pourtant
j'entends et je vois quand même je suis coupé et le fil de sang me
relie quand même et j'appréhende le tout qui se dissèque seul et
ne me touche que ce qui importe que ce qui est là-bas loin seulement
il y a ces jours le sais-tu tu le sais je te tutoie un peu je me
tutoie c'est une façon de me tuer ce n'est pas à toi que je parle
ce n'est à personne c'est juste pour sortir parce qu'il y a ces
jours où ils ne suffisent pas ces jours où les yeux sortent sans
permettre de rentrer en soi sortir les yeux gros du ventre alors
qu'ils pendent jusqu'à terre alors qu'ils traînent à terre là
c'est un jour comme ça c'est un jour où je livre et c'est tout
c'est un jour où je délivre alors que j'allais tu sais mettre
quelque chose de doux un peu mièvre un peu sec faut des deux
toujours il paraît il y a les deux toujours mais non ce sera pour
plus tard car j'ai essayé aujourd'hui j'ai bien j'ai essayé j'y ai
bien mis du mal et sans succès alors je livre je délivre c'est pas
mal je ne te dirai si ça marche mais c'est comme ça c'est toujours
comme ça même dans les formes tu sais ces vieilles formes à quand
on met des rimes ou pire des vers des jolis vers mesurés qui
pourtant débordent c'est parce que c'est ce que je connaissais en
fin de compte comme ces formes aussi qui se sentent qui ne se sentent
et s'obligent à insérer du merde bite et couille ou morve avec une
jolie image à casser à caser ah ces besoins le besoin de c'est
plutôt ce serait plutôt comme ça que je verbalise un peu mettre à
l'amende du langage le monde la préhension mais qu'on s'en fiche que
je m'en fiche après j'oublie on oublie tout et rien en fait oui
l'habitude je connais Jacques aussi je disais ça coule c'est une
diatribe un continu lorsque tu additionnes le ressenti et le
sentiment tu obtiens le ressentiment et des conneries annexes je
retiens ça tu bondis si je te dis c'est toujours ainsi c'est un
continuum il n'y a pas pas vraiment de travail si dedans c'est dedans
mais ça passe que ça passe la frontière du sang d'encre je relis
je change oui les fautes et encore et point barre c'est peut-être la
différence avec les autres c'est peut-être la différence avec le
reste ce qui reste tout ce qui reste la musique elle est là à se
voir et là et aujourd'hui tous ces sons j'ai beau crié ils restent
je suis parasité ils sont pleins comme je suis plein mais pas saoul
des sons pas des sons des bruits des pollutions des assoiffés qui
t'assaillent tu sais comme légion mais sans purge et sans salut les
contradictions des demandes des missions des ordres transmis à
transmettre c'est bien long c'est bien trop long pour être en loup
de mer et pourtant ils me débordent les bruits impossible d'en faire
silence je tends les yeux les oreilles un peu plus un peu plus loin
mais il n'est pas là il ne veut pas faire silence je n'arrive pas à
faire silence de tous de tout ces sons même en criant même en
taisant c'est laborieux je sais bien comme la lecture comme
l'écriture mais c'est cela c'est un flot l'instantané un peu la
tannée parfois comme là comme le jour où la certitude elle n'est
pas là où elle devrait juste parce que juste parce que je n'arrive
pas pas à faire cesser le bruit ça se rejoint le son là est de
dehors est du dehors mais dedans pourtant il ne sort pas ne veut pas
sortir faire silence je sais bien comme l'écriture comme la lecture
mais c'est cela ils viennent puis se barrent et le reste et ça aussi
comme ils disent c'est de la littérature oui des conneries peut-être
peu palpables pourtant je le tiens ou il me tient et me serre et je
pourrai j'arriverai à lui tordre le coup à ce bruit alors je te
tutoie comme ça je tue moi un peu ces parts-là se partitionnement
s'incisent cartharsisent alors merde ce devait être doux c'est plus
un pavé dans le palais à oublier quand quand ils seront partis ces
sons ces putains de sons quand tu cherches quand je cherche le
sentiment et le ressenti ce sera peut-être demain le silence sera
fait à l'intérieur il y en a d'autres il y en aura d'autres comme
tout le monde comme le monde entier qui te fais chier quand il rentre
chez toi quand il rentre en toi et que désolé pour le
coffrage j'avais pas la clef et le pied de biche pour livrer sans les
planches avec uniquement l’offuscation la suffocation de l'esprit
tu sépareras l'ivraie du livré toi-même j'ai besoin des deux mains
pour la prise de tête pour me tenir le crâne parce que je retiens
que le ressenti et le sentiment accouchent du ressentiment et que
j'ai besoin de me coucher
Superbe
RépondreSupprimermerci !
RépondreSupprimertentation
RépondreSupprimerde mettre la clé sous le paillasson
de baisser le son
fin du marathon
la clef sous la paillasson
RépondreSupprimerest toujours promesse
de retour
baisser le ton
demande souvent de le lever
et la tentation d'y céder
quand à la course j'ai cessé
à qui de vouloir ces quatre-là ?
juste faire silence
des tous et leurs contraires
poursuivre
pour suivre
la course
sans fin
sans retour
sans porte
sans parole
et toujours
sans bruit
le fond, la course de fond,
RépondreSupprimerla course sur le fond
toujours y croire
[j'aurais dû mettre un -?- après marathon ;)]
vrai (les deux), quand la course s'arrête, nous sommes tous Philippides...
RépondreSupprimer