Je me perds dans le ciel et je ne pense pas.
Que celui-ci me manque et il ne pense pas.
Dérivant sur le macadam, il tourne, il tourne, plein de primevères et de lilas.
Ça sent le silence.
Et il sourit, les doigts sont froids.
Les mots, abstraits.
Ils sont alignés sans trop vraiment de sens.
Encens atone.
Elle ne respire même pas, à peine si elle fume.
Il n'y a rien ou presque.
Des larmes opales sur un visage aveugle, incommensurable.
Qui pleure ?
C'est injuste, il y en a qui ne pleure pas.
Il n'y a pas d'oiseaux, pas de lune, pas de nues, ni tes lèvres.
Alors je me perds dans le ciel, et je ne pense plus.
Il tourne et il tourne sur lui-même, recherchant l'ivresse dans le fond des cieux, les pieds sur l'asphalte, enfin il croit, parce qu'il s'élève.
Alors il s'affaisse sur le goudron.
2002
certaines balades n'ont pas de sens
RépondreSupprimerne tournent pas, ne vont pas rond
certains yeux en pleurent encore
de ne trouver chemin dans la lumière
certains silences ne vibrent plus
seule
l'absence coupable s'inscrit dans les cieux
et si l'on perd le sens
RépondreSupprimery-a-t-il bien une direction
c'est le vent qui donne
c'est la donne du vent
ce ne peut être que du vent
regarder les cieux rougir
regarder à l'arrière
et à l'avant la balade
à poursuivre, se poursuivre
esseulée, il n'y a pas de sens
aux balades