samedi 14 juillet 2012

Balade



Je me perds dans le ciel et je ne pense pas.
Que celui-ci me manque et il ne pense pas.
Dérivant sur le macadam, il tourne, il tourne, plein de primevères et de lilas.
Ça sent le silence.
Et il sourit, les doigts sont froids.
Les mots, abstraits.
Ils sont alignés sans trop vraiment de sens.
Encens atone.
Elle ne respire même pas, à peine si elle fume.
Il n'y a rien ou presque.
Des larmes opales sur un visage aveugle, incommensurable.
Qui pleure ?
C'est injuste, il y en a qui ne pleure pas.
Il n'y a pas d'oiseaux, pas de lune, pas de nues, ni tes lèvres.
Alors je me perds dans le ciel, et je ne pense plus.
Il tourne et il tourne sur lui-même, recherchant l'ivresse dans le fond des cieux, les pieds sur l'asphalte, enfin il croit, parce qu'il s'élève.
Alors il s'affaisse sur le goudron.


2002

2 commentaires:

  1. certaines balades n'ont pas de sens
    ne tournent pas, ne vont pas rond

    certains yeux en pleurent encore
    de ne trouver chemin dans la lumière

    certains silences ne vibrent plus
    seule
    l'absence coupable s'inscrit dans les cieux

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  2. et si l'on perd le sens
    y-a-t-il bien une direction
    c'est le vent qui donne
    c'est la donne du vent
    ce ne peut être que du vent
    regarder les cieux rougir
    regarder à l'arrière
    et à l'avant la balade
    à poursuivre, se poursuivre
    esseulée, il n'y a pas de sens
    aux balades

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