mardi 25 novembre 2014

Des comètes, peut-être



 
la première corne de givre sur le pare-brise
retenir la page du premier dernier soir
le chant de l'ivrogne résonne dans la rue
pourquoi dit-on que ça tire
alors que ça serre

j'entends les os de ta voix craquer
le gel de toi chante à éclater
dans le village une heure braie l'âne
les voleurs ont pris ta nuit chienne

tu as posé ton sommeil sur le bois de ta jambe
le branle de ta queue une béquille qui avance
toute piquée des vers
cela pour faire une ou là la geste

ta poésie d'exister sur place

le caniveau exhale un soupir
sa vapeur va reposer sur la peau d'orange
bleue des hanches des cieux

pourquoi dit-on que ça invente
alors que ça exit
peut-être parce qu'on dit que ça tire
alors que ça serre

sauf peut-être les comètes



 

2 commentaires:

  1. à fendre l’œil de ses larmes gelées
    serrées, givrées autour de son visage
    attendant l'heure du feu
    le passage de la comète

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