jeudi 22 novembre 2012

De la bonne heure

 
 
  
 
  
Tu te couches je reste là tu t'en vas tu te couches je reste là je m'en vais de ces images-là j'en ai cent j'en ai mille mille et une des coutures confondues de tes vagues de tes clins d’œil battant entre les vagues paupières de ces images-là j'en ai cent j'en ai mille et une plus aucune sur les mots décousus des lèvres gercées j'aurai au moins été roi détrôné de tes rayons de ces images-là  j'en ai sang qui coule salé dans la chair un agneau saleté dans la matière carnassier j'en ai mille mille et une nuits des coucheries dans tes regards dans le plumard de mes lignes tièdes et affables réel ineffable j'aurai au moins été roi tonitruant en silence quelques-uns des vagissements que je te prête et que tu rends comme je viens prendre mon pouls auprès de ton cou  auprès de ta plage traîner mon cul ma matière grise et son humeur à tes couleurs j'aurai au moins été roi de rien rien d'autre que cela de ces images-là j'en ai cent encrées en quelques mots maintenus maintenant découchent et ce soir tu te couches je reste là tu t'en vas tu te couches et je reste là je m'en vais tu te couches tu restes là tu t'en vas je me couche tu restes là tu t'en viens je me couche et ce soir
  
  
  

     

8 commentaires:

  1. je dirais //roi de rien rien d'autre que cela de ces images-là// c'est déjà quelque chose que tous n'ont pas !
    moi, j'ai été bercée par le ressac de tes mots dans l'intimité de ta langue, étrangère et pourtant intime

    Puis je "kopikolé" ???

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    1. Merci, j'apprécie d'autant plus que j'ai une affection particulière pour ce texte.

      Si je suis cité, bien entendu, que ce texte est copiable. Ils le sont tous, sous la condition de la citation des mots des marées et/ou de l'auteur.

      la bonne journée, et un bon week-end pour celui qui s'annonce !
      amitiés, à tantôt

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  2. Excellent texte, cher Cédric.
    Bien lire le titre, équivoque s'entend.

    nb : je remarque que j'osmose plus avec vos textes qu'avec vos poèmes. Quoique ! Ben non, j'aime tout.

    --
    Très joli le "kopikolé" ! J'y entends une voix d'enfant : - Dis m'man, j'peux kopikolé ?

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    1. Merci !

      et bien, je suis assez d'accord avec vous, pour le fond de la forme.

      Pour le titre, j'hésitais à ajouter le -e à heure, puis finalement, il n'y pas d'histoire de chance ou de destin là-dedans, juste du vécu, alors bien vu pour l'équivoque.

      :), et je serais "honoré" que vous kopikolâtes (ça va rester, c't'affaire !) chez vous !

      Amitiés et à tantôt

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  3. Superbe. Une découverte. Merci.
    François Corvol

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  4. Merci à vous, bienvenu en ces bords de mer.
    Au plaisir

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  5. Chacun de son côté se donne du mal pour cultiver son désespoir,
    se laisse un peu de côté,
    pose à côté de lui ses sentiments les caresse du regard,
    espérant un côte à côte comme tout un chacun.

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  6. accoster

    parfois, accoster revient à s'échouer
    ce n'est pas grave
    c'est aussi remettre, d'une certaine façon, pied à terre,
    pied au plancher
    ne pas être vache alors
    avec soi-même
    ni sa peine

    accoster

    côte à côte
    sur la côte
    se mettre un peu de côté
    se retourner
    sur soi puis
    sur l'autre

    accoster
    s'accouder

    boire un peu
    même la tasse

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