Tant que le chien a l'os
à ronger,
l'homme a le dessus.
Quand l'os a le chien à
ronger,
l'homme a la descente.
Déboulonner,
déboutonner, dévisser, dévider, décaper, décapsuler, débrayer,
débrailler, découper, défouler, descendre, détendre, et leur
contraire demandent à tendre une tension torturée.
Internement physique, où
la conscience de la chose ne provient plus d'abord de la vision de
l’œil, mais d'abord du corps. La sensation comme une annonciation
non pas de la venue, mais de la vue. L'os donne à sentir puis à
voir.
Dérouiller, détourner,
digérer, décliner, détacher, déplacer, dégrader, défaillir,
décompter, déconfire, descendre, descendre, à contrario ne
demandent qu'une courte attention, tendon entortillé.
Internement physique, où
la chose devient consciencieuse et lente déflagration, intégrée
dans la chair. La chair comme exposition de la programmation
anarchique de l'os qui se modèle à l'envie.
L'os donne à voir sans
être vu.
Quand l'os a l'homme à
ronger,
c'est la chair qui
tient.
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