ce
goéland qui fait le pèlerin
lampadaire
auto-routier du macadam
c'est facile il y a
ceux qui rayonnent les illuminés les éteints les déteints ceux
qu'on tait et les autres encore
ce
goéland qui porte le bas du ciel
sur le
bout de ses ailes
il y a l'obligé
tenu par l'obscurité conscient de l'obscurité tenu d'en faire de la
lumière pour y voir un peu clair
ce
goéland qui ne bouge
pas
d'un poil de plume
ténu intérieur
transparent ils décochent ils décrochent les regards de travers au
mieux à travers car on n'y voit
ce
goéland qui creuse immobile
un
sillon sans traîne
il y a
à faire ce n'est pas parce que c'est invisible que ça n'existe pas
on dit le noir mais le vide est incolore et ce n'est pas s'en sortir
et ce n'est pas creuser c'est remonter dit c'est transcender de la
nuit blanche du noir incolore il y a la certaine transparence glissée
dans une conscience alternative l'alternance des faisceaux à
déguster à diriger l'intelligibilité du monde qui se braque en soi
abîmée dans l'image de soi et son miroir désespéré une
possession qui possède quant à quant à ce qui désespère l'autre
qui s'exaspère de ne voir c'est qu'elle est nécessaire
l'auto-suffisance la nécessité de l'auto-confiance l'assurance
fausse faussée de soi et son absence compter dessus s’asseoir
dessus à savoir se trouver dessous à côté et à regarder et à y
regarder voir là-dedans la beauté y voir là la beauté et faire un
peu plus que s'en accommoder et faire un peu moins que savoir
l'énoncer ce n'est pas parce que c'est invisible que ça se prononce
encore moins bien moins que ça se dit car comment dire quelque chose
qui n'existe pas car c'est facile il y a les autres encore ceux qu'on
tait les déteints les éteints les illuminés ceux qui rayonnent et
quelques obligés tenus de l'intérieur tenus par l'intérieur et
l'exigence du mouvement de béance il y a beau tout ingérer il y a
beau se détacher l'absorption de matière doit ressortir coûte que
coûte écoper il y a à échopper la matière pour déposséder un
peu se posséder un peu respirer et se trouver capable de qui sait
capable de quelque chose qui sait qui se rapprocherait de la beauté
ce
goéland qui fait le pèlerin
tait un
demi-mensonge une demi-vérité
de
laisser croire fixé sur ce point
de ciel
qu'il n'en a pas bougé
mouette rieuse
RépondreSupprimercorps immobile dans la brumasse matinale
plumes ébouriffées sortie de nuit
mouette cafardeuse
œil fixé à la digue
ailes époustouflées par ses audaces
mouette pesteuse
cris vrillant le soir
bec ciselé espérant la sardine
rieuse, pesteuse, cafardeuse,
mais le cri à décoiffer et faire pleurer le goéland
http://youtu.be/TKWMkIYD5aA
et tous ceux-là qui confondent encore les deux
RépondreSupprimeret tous ceux-là qui pensent encore croient penser
qu'il s'agit de la même bête
qu'ils n'ont en commun que la charogne
que d'être corbeaux de mer...
mouette, hyène de mer ??