le jour remonte ses filets
il ramène les rayons sur le pont
avec eux les arrêtes de la nuit
les restes de la veille
distribués dans les casiers
ou rejetés à la mer
dessus le chalut du matin
les charognes blanches
nettoient les dernières traces
rendues de la mer
les ultimes rebuts descendus
en sédiments planteront
leurs graines au fond
au matin, à la criée
ils viendront dispenser
ce que le chaland voudra
bien payer de l'obscurité
les filets ont toujours à ramener
les filets ne savent pas trier
c'est le jour qui s'en décharge
c'est sur lui qu'ils se déchargent
sur lui que porte la charge
en mécanique enchaînée
là où le temps de la nuit
a prise avec le jour
Mes mains sont des filets
RépondreSupprimerDoigts en éventail
passoire,
ils filtrent la lumière du souvenir
retiennent les grains du passé.
certains galets pèsent lourds sur les bras.
RépondreSupprimerpenser à parfois en laisser à la mer.
penser à parfois regarder ceux qui
appartiennent encore à la falaise.
(et qui pourront nous tomber sur la gueule un de ces jours!)
RépondreSupprimerc'est ça, garder une vue d'ensemble... :)
RépondreSupprimer