Les certitudes sont ainsi que les cellules.
Elles composent notre cohérence. D'un an passé, elles continuent de composer, tout en étant toutes différentes. Elles meurent seules, se détachent, tombent, sans qu'on s'en aperçoive, ou sciemment, arrachées, précocement. Elles laissent parfois une marque, un vide que d'autres, progressivement, viennent combler.
D'un an passé, d'avec ce renouvellement perpétuel, suis-je toujours réellement le même ? Mon corps reste mon corps, et son fond de même. Pourtant, ils évoluent. Chaque jour le drame de la dépose, l'abandon. Chaque jour la joie de l'apparition, la naissance. Des passages indifférents de deuils et d'oublis.
Chaque jour, l'apprentissage des cellules, de leur jeu, leur nature, ajoutée de valeurs en valeurs : épithéliales, souches, de crise, familiale. L'assimilation d'une prolifération qui vient agglomérer de multiples unités alvéolaires dans la masse de ma cohérence douteuse.
D'un an passé, les cellules ont changé. Sont-elles plus vieilles ? Le sac d'os, lui, est le même. Plus vieux.
Et la certitude de lui et de toi en moi. Vieillie, et pourtant si jeune. Et la certitude de lui et de toi en moi, qui lie ma cohérence, hors de tout doute.
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