Quelques fois souvent je
m'ouvrirai bien le crâne. Je m'ouvrirai le crâne correctement pour
voir ou ne pas voir ce qui y est ou n'est pas. Ce qui y est soit une
absence soit une présence. Ce qui freine. Ce qui fait qu'on en vient
à se dire que cette tête de soi n'est pas uniquement la sienne.
Deux jours trois jours la légère compression serrure trois points
nuque tempe droite gauche en avant clash.
Tout retombe un jour deux
jours le répit puis deux jours trois jours le dépit se ferme clac
claque la tête. Rêves rêves-tu. La tête est un périph où les
sons circulent s'amplifient chacun s'entend et tandis qu'ils roulent
leur empreinte s'imprime indélébile la tête est un périph aux
heures de pointe et le son est pointu. Sur l'autoroute, la lumière
est une bande d'arrêt d'urgence.
Elle fixe le corps
suspend toute navigation avancée te cale sèche te colle des
horizontales jusque dans les cervicales. Cherche tu cherches.
J'invente ou pas là savoir que c'est bien là c'est toujours pas
palpable, c'est la douleur qui te palpe, et les mains qui tâtent qui
palpent qui appuient cherche à comprimer la compression.
Les sens sont un
surpresseur en voie de déraillement. Je m'ouvrirai bien le crâne
pour savoir si cela est bien réel. Il y a bien quelque chose qui
déraille l'âge est bien jeune ce n'est pas possible d'inventer
d'imaginer ainsi les poings qui rentrent qui fouaillent le crâne qui
obsèdent fatiguent tirent la gueule plus bas que le corps empêche
tout jusqu'à ne plus supporter l'autour.
Ne plus se supporter
soi-même jusqu'à vouloir se départir du corps même, du corps qui
fait de l'être, du corps qui fait être plus qu'inutile. Un corps
inutile mais prégnant. Un corps qui te prenant te prend tout. Sans
donner à voir. Un corps crane. Les yeux fermés voient défiler
toute les lumières de la ville abhorrée sans pouvoir les effacer
les phares lampadaires et tout le ruissellement de la pisse des
chiens.
Névrose invention
psychose psychosomatisme et machin-chose bien réel quand plus
qu'inutile l'être en est un poids pour l'autre. Quelques fois
souvent je m'ouvrirai bien le crâne. Pour ôter ce qui freine, pour
ôter tout entier et pouvoir me poser tout près d'eux sans que les
rires soient des poids lourds mon corps un poids mort et balader sur
les regards des yeux qui ne brûlent pas à m'enfermer.
En attendant je m'ouvrirai bien mais j'ai la gerbe au bord des lèvres de cette légère nausée qui vient en déferlante quand la douleur est persistante. Mais les mains ont beau chercher elles ne saisissent pas ces quatre poings de la tête qui rentrent dans la nuque et dans les tempes ces poings cardinaux qui n'en font qu'à ma tête mais qui n'en perdent pas le mordre.
j'aime beaucoup ces textes logorrhée, où la pensée s'emballe tout en étant parfaitement maitrisée/resserrée (me fait penser un peu à l'autre :)
RépondreSupprimerOn n'écrit jamais mieux que ce que l'on connaît, je crois
RépondreSupprimeron n'écrit jamais que comme l'on est, ramassé
tu rapproches bien, Mu,
amitiés