Quand j'ai la gueule d'un
orage de printemps comme ça j'aurai envie d'écrire comme ça des
textes qui foutraient des baffes et je sais je sais bien je fais
comme je peux comme il pleut pour être indépendant et je sais je
sais bien que je compte sur moi c'est déjà trop et si je porte bas
mon ventre c'est pour crever plus tôt j'emporte les yeux bien haut
c'est ce qui compte c'est quand je souffle et quand je crève que les
rayons me bercent il n'y a pas là de colère c'est la dépression
vitale de saison et sens bien dehors on ne sent plus le froid on sent
enfin la terre je te dis on ressent enfin la terre et qui respire et
qu'on respire ils sont plusieurs et plus à ne pas voir au printemps
les orages ne grondent pas ils écument des bris de glace et des vies
d'hélas ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de cri qu'il n'y a
rien qui sourde qu'il n'y a rien à ourdir celui qui donne au fond la
main à la mélancolie il n'empêche qu'il voit les rayons par dessus
si ce n'est il sait qu'ils sont celui-là comme un autre celui-là
plus qu'un autre sait bien mieux si ce n'est battre prendre la mesure
reste qu'il en est qu'il y en a qu'il en est des distances plus
longues dans les cieux bas et lourds et qui donnent comptant c'est
pour cela et je sais ou je crois et c'est tant mieux car au moins je
crois cet orage effacera bien plus de moi bien peu de moi et les
baffes avec que l'on se donne c'est la vie qui circule et tant qu'on
dépend au moins du temps c'est déjà pas mal c'est déjà mieux que
de compter sur d'autres qui n'ont plus de doigts au vent qui se lève
et des mots creux aux lèvres car si je sais je crève c'est pour
mieux vivre mon enfant on se photosynthèse on sensifie on se
synthétise c'est toujours plus réel qu'en synthétique alors c'est
sciemment c'est sûr le meilleur bord où être c'est celui duquel on
peut tomber un orage de printemps c'est tout sauf triste c'est même
un peu tout la capacité de changer les états de lever des doigts au
vent et des mots aux creux des lèvres c'est pour cela que j'aime
comme ça la gueule d'un orage de printemps
c’est la saison qui veut ça/ça pousse et ça gonfle en dedans
RépondreSupprimerSouffle lent du printemps/temps d’envols lents et d’oublis
un clapotis en nous descend/sang suspendu au poumon de l’éveil
en métamorphoses et désir d’orages/rage lendemain de pluie
chaque jour un peu plus
couleur arc-en-ciel
y faire son nid
avancer vers soi,
Supprimerplus que vers
l'arc-en-ciel
les trésors
ne sont pas que
dans les chaudrons
En un mot comme encens
RépondreSupprimerj'aime vos "mots de bas ventre aux creux des lèvres"
et
j'aime l'en"sang suspendu au poumon de l'éveil" de C.
Suis d'accord, c'est une très belle réponse de Christine !
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