Il n'y avait aucune
culture particulière à bêcher la poésie, ses terrains. Le premier
goût fût poncif, fût court, de cours, institutionnel et
baudelairien d'émoi. Un peu bas de laine encadré de casse-magie.
L'exagération des exégèses. Un peu niais et nié. La poésie, la
poésie hésite à dire. T'es bizarre dans ce rapport aux mots t'es
bizarre dans ce rapport aux autres. A 17 ans quand tu rimbaudes tu
minaudes mais n'empêche ça n'empêche. Et le cul se bascule et
bouscule entre la culture scolaire et la bénédiction des maudits.
Ils sont tous morts mais bien vivants dans la bouche et le goût. Le
goût de creuser un peu comme peut, une arrière garde de Lagard et
Michard aux tranches un peu moisies. Parce que parce que ça fait des
choses des choses qui ne se disent pas. Puis t'éloignes tu
t'éloignes encore à lire autres d'autres la peau hésite cales aux
mains cale. Les terrains sont vastes. Avoue à 18 ans t'as autre
chose à foutre. Puis on oublie on garde le souvenir, un souvenir
comme le tout premier cendrier froid. C'est d'écrire réécrire,
krill à crayon qui interroge. Quoi d'autres qui d'autres et comment
qu'on écrit aujourd'hui ? C'est qu'il n'y a plus de poètes
encore moins de poésie mais qu'il y en a. Ça démange alors on
gratte. Et on en trouve, des cellules, unicellulaire, cellules unies,
des peaux mortes, des vieilles peaux et du renouvellement. Le tri se
fait laborieusement, on continue à gratter, puis on trouve des
chemins, déroule des plis, lisse le tout et trouve un compte jamais
rendu. Des bogues à pic en blog, des passages en revues sur des
feuilles papier ou plasmique, des écueils au chaud entre deux
couvertures, des livraisons d'ivres et d'instantanés statues
sociales. On s'éduque des périodes par époque. Lire lyrique maudit
beat dada existencialistiquement quasi dépendant de près ou de
loin. Parallèlement l'activité nourricière en scène scénarisée
sur écran led ou laid c'est selon, les nouvelles des copains sur
écran même quand ils ne sont pas loin pas si loin. Enfin et surtout
la vie la véritable, une fois et avant le reste passé. La vie comme
le tamis et ce qui reste au dessus pour construire, en dessous
l'allée des sorties. C'est pour cela que la poésie devrait être
comme un tartine de sucre. Quelque chose de simplement compliqué,
qui n'est ni si difficile ni si simple qu'il n'y paraît. Et le choix
du pain, celui du beurre et celui du sucre. La manière de la
préparer, la manger ou la donner à manger. Il y a beaucoup de
temps passé à observer des lignes de code, à décoder, encoder,
paramétrer, programmer, déprogrammer, se pasteuriser avec des rages
en sus et les dents serrées à brosser. Lire écrire et partager la
poésie, ce devrait être comme une tartine de sucre.
pain(e) perdu la poésie ?
RépondreSupprimerelle est ta tartine au sucre et mon riz au lait,
elle creuse aux racines, se donne comme excuse.
"Pardon M'sieur le poète,
vous n'auriez pas quelques ver(re)s en trop
pour une pauvre lectrice qui ne veut s'avouer?"
NB :Après le choix des ingrédients (bien justifié) l'accommodation (bien maitrisée) ;)
Un temps à prendre
RépondreSupprimer"Il y a bien du pain, du beurre, du sucre, et même de la cassonade, mais j'avoue être gauche du couteau..."
(merci :) )