lundi 25 novembre 2013

Au bout des laisses



 
Au bout des laisses. Certains ne voient rien noir comme dans le cul d'un chien. Certains y voient un collier et de l'autre côté un maître. Au bout j'y vois le mur horizontal de la mer, de l'autre côté l'horizon de la falaise le dos au mur le lieu d'où tu tombes. Entre-deux la laisse. Un bout des lèvres sur le bout de la langue, pour apprendre à parler avec au fond de la gorge la rocaille érodée verte et noire, au fond de la gorge la glaire écumeuse et stagnante. Une sorte de no man's land à prendre appréhender circuler entre les bâches et l'enfoncement du sable, accepter de laisser s'effacer les traces derrière qui se retrouvent devant, quand il faut reculer de la marée qui remonte. Une circulation malaisée dans les veines salées mais le cœur y est comme un objet perdu un peu maquillé. Au bout des laisses est un parcours où on n'arrive jamais il n'y a pas d'arrivée. Il n'y a que des points et des détours, comme des grains de sable. Ceux qui marquent les pas.



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire