mardi 6 août 2013

Du poussièrage



Il y avait quelque chose de porteur dans l'écriture. Ce devait être un mur. Tu briques après brique et les teintes ressortent, la vraie couleur de l'ancien remis à neuf, ou presque. Qui laisse voir la couleur d'avant dans les yeux de l'instant. Il y avait quelque chose d'une porte mais qui se claque sur la sortie. Une sortie de là, une sortie des temps. C'est cela, une fois que tout est sorti, c'est un peu comme tout mettre derrière avec le vice de se le mettre devant à volonté. Ne plus avoir sur les bras mais dans les pattes. Regarder une volonté que l'on a pas ou qu'on ne veut plus. Elle a bien fait avancer, d'avancer ses propres mots, les assigner, les ressasser, les déplacer pendant qu'ils ordonnent. Mais une fois que tout est rangé ? Quelle est la place ? Où se place ? Remuer la poussière éclaircit, rend l'espace autour plus clair, net. Et le nuage sur soi s'est reposé en pluie grise, entre cape et chape. Elle laisse des traînées d'être derrière tandis qu'elle l'enferme, se renferme dessus et sur elle. C'est préparer à une couverture, nuageuse à la tranche. Réparer à une ouverture, archivage à la tronche. Il y avait quelque chose de porteur mais qui se fait porter et la charge dilatée est trop grande pour entrer. Plat. Désert. Plat. Résistance. Illusion d'entrée dans le mur, brique après brique, pavé mortier mors urée mots mansardés idée lézardée. Évacuation.
Il reste des bouches d'égout qui ont encore de la gueule.


 

2 commentaires:

  1. approché
    pas à pas
    touche après touche
    mot après mot
    avec l’œil toujours neuf
    Il est des chemins sombres qui recèlent plus d’ombres que de lumière ; des murs où la promesse d’un enchantement fourmille ; des pierres qui se creusent entre onirisme et toucher abrupt, il est aussi d’autres
    ponts de nuit entre chemin stellaire et goutte de rosé...

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