samedi 15 février 2014

Cavaliers rouges



 
la plaine intérieure est comme une paume plate de la terre
une paume noire d'avoir été tant tapée battue à blanc des industries
le ciel souffle continuellement pour en couper la brûlure froide
une paume aux ongles vernis de tessons verts
dessus des rides d'arbres révérencieux
dedans les callosités stratifiées des terrils
les capillaires les rus courant les marais
les lignes sanguines et saillantes les cavaliers de schiste
n'y soutenant plus la circulation des wagons houillers
mais l'émoi de flaques sales des nues
et les baisers encollés des plantes de pied
la plaine intérieure est une paume tenant l'être au creux
tout en l'expirant d'un nord de ses lèvres



 

2 commentaires:

  1. Voilà un texte qui me parle au plus près.

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  2. :)

    il vous est dédicacé,
    il suit et s'inspire de votre précédent commentaire,
    sans lequel il n'aurait vu le jour.
    Amitiés

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