J'aime l'ordre, comme une sale manie.
Une dérive maniaque. Que la maison soit rangée, ordonnée, même
dans le dérangement de son quotidien, dans ces zones dédiées au
bordel organisé. Rien à voir avec propre sur soi. Que
l'environnement dans lequel mon corps évolue soit relativement sain.
A plus forte raison que mon esprit est retenu dans le taudis de ma
tête pour perpéte.
jeudi 31 octobre 2013
lundi 28 octobre 2013
Front de mer
c'est un front de mer un front qui ne porte rien, un front froncé de vagues, de leurs murmures. D'y être les siens ne s'apaisent pas ça pèse mais ils se confondent. Il n'y a pas de vrai silence le bruit bruissement grondement continu porté par le vent continu, un continuum d'espace dans un temps à marcher dans les traces disparues de la veille et du lendemain comme de marcher dans sa propre tête en dehors
de n'entendre plus vraiment d'être confus confondu cela calme s'apaise de ne plus savoir vraiment peser, de ne savoir si le bruit vient de l'intérieur ou du dehors. Il y a juste ce bruit et nul autre plus d'autre, même l'orage est au large est sans bruit distancé distancié, qu'une vue et l'esprit au large avec lui les nues en photophore l'esprit large bien moins auto-vore ou le corps entre estran et laisse délaisse du moins
partage et le retrait et l'écrasement lithophage l'impression la pression sur les arrondissements calcique ou calcaire. Que s'érode ? Des grains dans les reins arène à venir sable à s'enfuir. Le front de mer enlacé des bras de même de la même mer, des lacets d'eau délassés que ce soit d'autres par d'autres que ses propres bras ses propres mains qui n'ont plus à tenir car tenus déjà ténue déjà atténuée presque
il elle la mer retirée avait laissé dans les bâches ses yeux regarder le ciel qui voyait dans la terre des flaques de peau et de nuages. Le front de mer ne porte que lui-même, y confond s'y confond les bras à baigner les pieds le front en tête les vertèbres d'une colonne de terre qui n'en est pas qui est plus dure. L'absence des feuilles s'écrit avec le sel, chaque os à sa place se déplace à chaque jour rejoignent les bras le corps
la chair dans l’œil c'est ici que ça palpite tenter de nommer ce qui tape l'attente ce qui tape la tempe. Le front de mer s'apprécie mieux quand il est à l'extérieur de soi adjoint rejoint par le sien quand ni corps ni tête ni queue ne font la distinction. C'est un front de mer qui ne porte rien qui ne se supporte et mal à mal, un front froncé des murmures qui ne s'absentent pas et qui clapotent clappent tapent obstinément le front le front le front sa mère
samedi 26 octobre 2013
Des sangs te -
ce qui te tient
te désarme
tient ses armes
contre ta tempe
ta bouche
le canon
le goulot
qui tire et reçoit
le cœur impuissant
du corps armé
emmêlé de marne
humide t'imbibe
vers un fond
deçà dedans
la cave le mauvais
blockhaus éventré
éventant cette langue
tournante léchante
qui te recule
le front bas
dans le bas-fond
en perce percé
de cette méchante
perfusion qui
t'effuse à mal
armé que tu es
du mauvais sang
ne te perds pas
c'est par où
tu iras
vendredi 25 octobre 2013
Une étoile dans l'oreille
A (ré-)écouter à loisir, l'émission 4.2 de Franck Oslo-Deauville, avec au sommaire :
.
Muse – Apocalypse please
-> Mike Kasprzak – Boulot, ivresse et autres bizarreries / Apocalypse (extrait n°1)
Thee Oh Sees – Floating Coffin
-> Mike Kasprzak – Boulot, ivresse et autres bizarreries / Apocalypse (extrait n°2)
Zigwann – IntrigOne
-> Mike Kasprzak – Boulot, ivresse et autres bizarreries / Apocalypse (extrait n°3)
Dante Tsalaka – Joe le bagnard
Obits – Spun Out
-> Julien Soulier – Arrachoir / Auteur Ego
R.E.M. – Lotus
Arcade Fire – The Suburbs
-> Julien Soulier – Arrachoir / Absence
Anna von Hausswolff – Mountains Crave (live)
-> Cédric Bernard – C’est le matin que l’on grandit (extrait)
Agnes Obel – Tokka
Agnes Obel – The Curse
-> Mike Kasprzak – Boulot, ivresse et autres bizarreries / Apocalypse (extrait n°1)
Thee Oh Sees – Floating Coffin
-> Mike Kasprzak – Boulot, ivresse et autres bizarreries / Apocalypse (extrait n°2)
Zigwann – IntrigOne
-> Mike Kasprzak – Boulot, ivresse et autres bizarreries / Apocalypse (extrait n°3)
Dante Tsalaka – Joe le bagnard
Obits – Spun Out
-> Julien Soulier – Arrachoir / Auteur Ego
R.E.M. – Lotus
Arcade Fire – The Suburbs
-> Julien Soulier – Arrachoir / Absence
Anna von Hausswolff – Mountains Crave (live)
-> Cédric Bernard – C’est le matin que l’on grandit (extrait)
Agnes Obel – Tokka
Agnes Obel – The Curse
peut-être arriverai-je un jour
à lui rendre ce qu'il m'a apporté,
même si j'en doute.
mercredi 23 octobre 2013
Une étoile dans la gorge
Demain la mer est belle
où qu'elle soit
hier soir au large
dans l'absence de voix
mais le frou grave
de sa robe
des éclairs d'un orage
silencieux au large
servaient d'étoiles
et les nuages
de photophores
demain l'étoile
est dans la gorge
de Franck Oslo-Deauville
qui brillera des textes
de Mike Kasprzak
et Julien Soulier
grandira des matins
qui ne m'empêcheront pas
de me sentir tout petit
Demain la mer est belle
où qu'elle soit
et moi je serai là.
jeudi 24 octobre 21h00
lundi 21 octobre 2013
Chronique
Un très bel article de Séverine Castelant, qui cause mieux que je ne pourrai jamais le faire de "C'est le matin que l'on grandit".
C'est à lire ici, au Bal des poupons à corps souple.
Ma reconnaissance et mes remerciements, pour être si joliment défloré dans la critique littéraire.
mercredi 16 octobre 2013
mardi 15 octobre 2013
De l'aentre
un peu de lecture ?
les yeux supportent mieux le noir
alors, le mieux est de se rendre là...
puis un jour, un autre, je reviens.
merci à Jean-Marc Undriener, à qui je n'ai pas demandé de me prêter ces mots, et que je passe quand même.
Jean-Marc Undriener, in Fibrillations & autres arythmies.
samedi 12 octobre 2013
Du corps d'automne
il a le corps
de saison
un crâne chargé
comme le ciel
il perd des glaviots
comme des feuilles
jaunes et rousses
la terre de la langue
qui colle aux semelles
des mots
une humeur de bogue
à ne pas toucher
les poings prêts
aux marrons
il a le corps accordé
à la petite mort
d'automne
mercredi 9 octobre 2013
D'un cheveu
Les fils qui nous tiennent
sont les cheveux qui nous
décoiffent
Il suffit parfois d'un cheveu
lundi 7 octobre 2013
Des vieux jean's
Elle a beau être grande et ourse, elle finit toujours par passer à la casserole du jour. Il a beau être grand et ours, le temps lui a aussi bouffé une partie du plat et de la résistance.
Il
se pencha sur la source, remonta, cherchant où comment il avait
sombré, remonta, suivit le cours jusqu'à la mer. Enfin tu crois,
fuir à quoi cela a-t-il servi ? Il a récupéré le sommeil. Le
psy à creuser le déséquilibre financier, au mieux, mettre à jour
des évidences. Des fausses preuves, des décharges avec leur odeur.
Les marées avaient tout effacé, mais n'efface rien. Il creusa pour
chercher dessous les laisses, n'y trouva que la sienne. S'inclina
alors sur son retour au rivage, les cloques dues aux rames, les poids
qui entraînent, les plombs de flottaison, les hauts-fonds, le tirant
contraire. C'est d'avancer. Se tira de l'eau, tira de l'eau de quoi
s'éclairer s'éclaircir du trouble. Mais quand tu plonges ta main
que se passe-t-il ? Il restait ces marques qui ne sont pas
physiques. Il tira les restes de coque envasée sur le rebord, les
enseignements s'ils en étaient. Pas même un radeau alors que les
tentacules l'agrippent. Calfeutrer, calfeutrer, chauffer et sentir
encore le goudron cette fois sans plumes. Enfin sécher décharné,
redresser les barres. Ça, la gaule a mis un peu de temps à revenir.
Vidé il a fait le vide encore, à remplir d'autres espaces, encore
la rengaine. Du rien. Il a parcouru encore jusqu'à se laisser
lui-même emplir. Du rien. Jusqu'à être reconnaissant d'avoir été
recraché. Sur le dos d'autres pluies. Les toiles se délavent et ces
images, de nouveaux grains, les mêmes, déplacés. Le ciel comme un
vieux jean. Comme un vieux jean même si c'est lui qui t'enfile. La
mer se retire et l'être finit lui aussi, tôt ou tard. Par se
retirer. Il reste qu'il perpétuait ce défaut de retourner à ces
lieux liés à ce qui le bouffe, comme l'on appuie pour tester si le
mal y est encore. Il n'y a pas de crime ni de victime. Il en
demeurait quelque chose de coupable. Avec de mauvais chefs et de
mauvais mots. Quand t'es creux, ça résonne et ça résonne. Même
sous l'eau les sons se propagent. Tout est différent. Se voudrait.
Il se souvint encore de ces pages qu'il avait lu sur l’idolâtrie.
Elle se pensait là attachée à une personne, un ouvrage. Des
textes. Lui s'était alors effrayé. C'est donc ça. Puis comprit
plus tard qu'il n'en était rien. Ce qu'il idolâtrait, c'était le
mot en lui-même. Comme l'on pèse consciencieusement le poids de
chaque chose, séparément ou dans la perspective de transformer ces
éléments en quelque chose de tout nouveau. Il aimait le mot pour ce
qu'il était, et ce qu'il devenait aligné auprès d'autres. Le
mélange d'essence. Néanmoins, il s'aperçut aussi que cela ne
convenait pas. Ne pouvait pas convenir. On ne peut pas transcrire des
images, une photographie d'instants. Quelque chose se perd de
l'instantané. Qui laisse seulement une tannée. Mais les instants
sont passés, et la linéarité de l'écriture ne permettait pas de
fixer les polychromes de sa pensée rétinienne. Ce n'était que des
miroirs qui s'allongent. Tu délites mon gars ! Mis en abîme,
chacun de ces miroirs balançait une part de reflet. Les mots se
pèsent, mais gauche il n'est véritablement capable de s'attarder
assez précisément, précieusement sur chacun.
La
mer se retire et le jour bouffe la grande ourse inlassablement.
Tandis que le miroir s'est complété, complètement assemblé,
ajusté de quelques coups de poing, il attend une lumière. Alors que
lui n'est plus capable de la regarder. Lui sait déjà qu'il ne
pourra s'y regarder. Rien de ce qui était lorsqu'il a commencé
n'est plus. Les empreintes extérieures auront déjà changé, bien
moins qu'à l'intérieur. Doigts plus fins plus longs plus plissés
plus pliés. Que ce n'est pas si grave. La déformation. Se tourner
vers elle, c'est vouloir se regarder. C'est remâcher. C'est
dégueulasse. Encore une chose qu'il ne veut plus partager avec
l'autre. L'importance des choses réside aussi dans leur absence.
Alors, il est là, mais s'absente, sans importance.
dimanche 6 octobre 2013
Mgv2_74 octobre 2013
Parution ce week-end du n° 74 de Mauvaise Graine version2>datura, conduite par Walter Ruhlmann
Mammifères d'outre-monde
Mes remerciements à Walter d'y avoir laisser entrer un mot des marées.
Le numéro est disponible à la commande, ainsi qu'à la lecture.
vendredi 4 octobre 2013
Text-urée # 3
les temps lépreux accumulent
les suées des hommes environ
les pesanteurs atmosphériques
les transpirations moites et in-
-quiètes les temps lépreux
accumulent engrangent débris
rétrocédés lambeaux anémiés
rognures d'angles arrachés puis
encore tant que tant qu'à
même le jour s'incline de faix
jusqu'à ce que tantôt tel orage
vient se déverser entier sur un
coin de gueule
lesquelles
De la cueillette : Du beau et du bien
Il est beau, bien beau, de se battre
pour des principes,
il est parfois bien de savoir se battre
pour du pratique.
mardi 1 octobre 2013
L'oeil bande
Le matin circule, fait même bander quelques yeux, au moins un œil. Il est aussi là.
L’œil bande Murièle Modély |
L’œil touche, merci beaucoup à lui / elle
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