mardi 7 mai 2013

De la bascule des chevaux # 3




je lève les yeux ankylosés et le reste avec et le reste un peu plus vers l'ecchymose nocturne vers le coup à la nuit donné par le jour à cet instant on ne sait pas encore s'il virera bleu-jaune ou bleu-violet et là es-tu bleu ou violet mais déjà s'appuie d'un doigt sur la douleur la persistance marquée de la nuit et ici et là-bas les relents de la veille régurgités les relents resurgis un peu plus morcelés bien plus nourrisson pour moi que pour toi tu peux emprunter tu ne peux pas perdre tes années et si tu as mal ce n'est plus de toi c'est de ton corps ce n'est plus que de ton corps tu ne peux plus sentir le reste tu n'es plus que ce qui reste pourtant tu sais tu sais tu n'es pas un reste un rebut un refus et même si tu joues l'infusion t'es plutôt mieux dans l'effusion alors fuse et fuse ailleurs les cours d'école aux yeux ouverts c'est pas des cages c'est des devenirs et on sait bien tous deux qu'on peut devenir toute la vie qu'on devient toute la vie faut juste y venir faut juste en venir et même avec les mains s'il le faut il y en a des tendues il y en a à tenir



2 commentaires:

  1. rangée la longue-vue
    au matin
    par- delà nos murs,
    l’espoir fou
    va tordre le ciel

    nous sommes tous prisonniers
    assis
    un instant
    au bord du matin

    condoléances à la nuit
    au soleil de mai
    dis-lui…

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  2. bataille en ordre rangé
    dérangé s'il faut
    les tronches
    les cieux et les yeux

    bagnards des temps de soi
    le temps de s'assoir
    se raconter

    laisser venir
    les nouvelles aubes
    les deuils les pleurs

    il entend
    il sait


    (merci)

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