lundi 6 mai 2013

De la bascule des chevaux # 2



 
je me lève dans la nuit vaporisée qui perle aux yeux de la terre qui perle aux coins de nos gueules me demande où toi tu es où tu en es tu nais à ramasser rassembler tes grains de connerie éparses par terre prêt à la renverser retourner à nouveau la regarder couler s’égrener te gangrener lentement alors que le soleil est encore dans son verre de jour je lève la main vers toi à la main la morsure de l'aube et du chien de la veille la main douloureuse c'est la gauche attention à la droite il faut que tu percutes pas que tu cognes tu sais je t'entends je sais que toi tu fais semblant ça t'arrange c'est commode gros buffet impossible à bouger remuer re-muer tu remets ta peau de tonneau celle qui suit avec la gueule de bois il y a du monde autour oui celui-là on s'en fout mais il y a l'autre monde notre monde autour il t'importune parce qu'il t'importe il a du poids la preuve il pèse bien plus lourd que toi plus lourd que moi je sais bien qu'il devrait nous aider à se sentir plus léger oui je sais qu'il peut nous aider à se sentir plus léger appuie-toi puise dedans on connaît nos histoires on peut pas s'en raconter


 

2 commentaires:

  1. Les songes, les mensonges, au matin, qu'est-ce qu'ils en savent du chemin parcouru?
    Regards en coin, dégager l'angle des vues, user la longue-vue

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  2. ainsi, pas question de fermer les yeux, ni d'ouvrir les yeux de l'autre
    juste aider, aider à voir un peu plus loin, regards en coin, des coins d'amitiés
    dégager, arrondir les angles, tailler les arrêtes, tailler la bavette
    et s'user, mais ensemble

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