jeudi 25 juillet 2013

Des carrelets




- à l'envers
du désordre

avoir l'illusion
d'attraper un
peu du temps

en suspens
dans ses filets

s'y installer
comme s'il
était hamac
 
si ce n'est
l'averse -


 

mercredi 24 juillet 2013

De l'amour d'il - version corrigée -



amour d'il


îlot île aux marais
brus de mer

bruissement d'aile
atlantique

plaines versées
dans l'estran

sur des criques
tu vois tes pieds

vertes voilées

ombragés
d'épicéas salés
en chênaies
ensablées

des dents noires
et pivots décolorés
plantées dans
l’eau qui meut

les dérives
graffées à quai
ou à trois brasses
de regard

bovins en landau
de prés bercés
des étiers bordés
de salorges

la faucille
à la fraîche
à la vasière
récolte des cornes

la page blanche
des huîtres
déjà écrites
plus quelques bris

un peu d'histoire
en scène
en faux vrai figé
folk encore

un pu d'ancien
sentant bon
l'iode et l'eau chaude
ce qui se retrouve

on s'y sent

en cette terre
pleine de mer




mardi 23 juillet 2013

D'ac-



 
Accepte la nuit
ac-cepte

comme on
ac-cumule


pense comprendre
n'avoir rien
compris
depuis

mais depuis
peu

pas un
pas
pas un
vide

en tout cas
pas un
manque


la lune blafarde
qui ne regarde
pas


ce qu'on est
pas
ne peut pas
manquer

juste
a-complément
si peu
circonstancié

ça s'explique
à ne pas
comprendre


ap-prends
le verbe

peu à pas

l'amour
de soi
qui passe
par l'autre

s'ac-cepter
et ce que l'on
naît pas
ou
n'est pas

cent mille ans
et quoi


pas prendre
date
tout juste
acte


ap-prends
aimer

pas qu'un
autre
parler
un peu faire

quoi donc

pas à peu

la lune blafarde
qui ne te regarde
pas


accepter la nuit
la lune
toi
tu la vois


 

lundi 22 juillet 2013

mercredi 17 juillet 2013

De l'amour d'il



îlot île aux marais mariés sel et terre bru de mer, plaine versée dans l'estran sur des criques vertes voilées ombragés d'épicéas à sève de sel, des dents noires plantées dans l’aqueux, les dérives encore à quai, bovins en landaus de prés bercés des rus salés, un peu d'histoire en scène en faux vrai figé, un pu d'ancien,
la page blanche des huîtres déjà écrites


 

D'entre deux monts

 
 
 
comme
coincé
entre deux
erlenmeyer
embrassés
feu de pas
à peine
paumés
chemin
odeur résine
de pin
pieds sablier
retournant
le temps
ou temps
de pieds
retournant
le sable
des flammes
plein l'ombre
de la bouche
deux daims
aveugles
du chien
chassent
ma fuite
à leur
devant


 

jeudi 11 juillet 2013

Des chasses gardées




Souvent, aux aurores, les chats traversent le terrain, par cette zone un peu bâtarde entre champs et friche, parfois indolents, parfois inquiets. On se surveille du coin de l’œil. Ils prennent leur chemin, je prends garde au territoire de chasse du mien. Ce matin, c'était un levreau. Je n'ai pas pu m'empêcher, vraiment. J'ai lâché le chien...


 

mercredi 10 juillet 2013

Des répartitions



 
On en cause. Elle nous cause. Elle est cosse. Cette image de l'équilibre que chacun cherche revient souvent, en même temps que ces bascules qu'on vit tous à des moments donnés, peu souvent volontairement. Il n'est pas toujours question de choix, on peut peser de tout son poids d'un côté de la balance, le mouvement fait que l'on choit, échoue de l'autre côté. Parfois même l'équilibre réside dans ce mouvement de bascule qu'il faut conserver, au risque de rester coincer à l'un des côtés, sachant finalement que ni l'un ni l'autre n'est le meilleur ou le mauvais. Savoir tenir le rythme. Il n'est pas toujours question de choix, et un peu plus que de la nécessité. Ce mouvement constitue aussi parfois un refuge, un sur-place salutaire. Il advient alors qu'il faille savoir quand relâcher. Basculer sans les mains. Et la part du vertige. On en cause et ça revient comme ça se barre. On barre comme ça vient. L'équilibre, ce ne serait que donner de l'illusion à son vertige.


 

mardi 9 juillet 2013

Du balcon



il y avait deux-trois
visages en
façades
qui regardaient
encore
les histoires
savaient encore
les voir

il y avait deux-trois
regards en
façades
qui perduraient
seulement
le moyen
de les raconter

s'était perdu



à peine
le sentiment
d'être de côté
d'être à côté
de la plaque
commémorée
du mot mémoré
à peine
minoré

il y avait deux-trois
à peine
à côté
de la plaque
la peine
perdue
de ne pouvoir se
raconter


 - et ce n'était pas si gravé -



lundi 8 juillet 2013

De l'enfilade



 
Vas-tu
va l'eau
à vau l'eau
à l'eau

la ressource
le jeu sourcier
sourcille
la source coule
contamine

et ta mine
grise trace
charbon
sur papier
de jour

quelques
contours

vas-tu

tarir
marrir
mariner
voire
marner

entre
ce qui
pousse
et ce qui
coule

tu t'étires
entre-deux
qui te tire
te tient
sur le fil

perle
autre perle

vas-tu

du front
au front


 

samedi 6 juillet 2013

De la cueillette : Des chinoiseries

 

 
il disait toujours ne jamais regretter, mais tout le monde n'appréciait pas la cuisine asiatique
 


vendredi 5 juillet 2013

jeudi 4 juillet 2013

mardi 2 juillet 2013

lundi 1 juillet 2013

De l'abandon




Pluie tonnelle tonneau les perles roulent sur la toile polyuréthane. Micros fracas entre-chocs et flaques. Flocons de pollen à peau de l'eau poussés en l'état de l'étang décrochent le fond, rêvent de lorsque s'envasaient à l'air. Épis de foin mouillés germés disséminent enfouissent et rejaillissent mines à rédiger de nouvelles lignes du doigt au ciel, épis éparses les bordures les bornes. Canard noir la patte portée par un bois mort qui n'est plus de bois, portée par un mort bien moins noir que l'eau. Ciel abattu se pose sur le sol ses enzymes sur la cime les peupliers et le héron vire de fausse maladresse entre les rideaux décrochés bals taquins les baldaquins des saules têtards. Comme l'orée obscure de ses phalanges s'accrochent dans l'atmosphère l'abandon se voit descendre se précipiter lentement en même mouvement s'accroche persiste.
Il y a quelque chose il y a un quelque chose de la permanence.


Une once de peau # 2

 
 
  
- (...) Rappelle-toi que transparents nous n'en avons pas moins le regard qui transperce à intercepter les lumières et tous ces trous nous ont rendu photophore de l'autre. (...) Ces trous dans les phrases ce qu'il nous manque de ponctuation sont ce qu'il nous manque de souffle, ce qui ne peut se reprendre une fin inachevée la fin que nous n'aurons pas eu les trous de nos peaux nos demi-mots entiers (...) -
 
 
 
 court extrait d'un travail qui court plus vite qu'il ne s'écrit...