jeudi 28 avril 2016

Moineaux




l'homme moineau
son poids léger
stigmate la boule
sa graisse pendue
ni dieu ni mettre
pour y changer



 

mercredi 27 avril 2016

Ce serait




Ce serait dire que c'est dur alors que ça ne l'est pas ce serait dire que le temps est dur alors que ça ne l'est pas ce serait dire que le temps dure alors qu'il n'est pas ce serait déjà dire ce serait dire que c'est un autre qui ce serait dire que c'est quelqu'un d'autre qui fait ce serait dire que l'auteur qui fait n'est pas soi n'est pas autre que soi mais un autre quand même dire que c'est un autre quand même un autre dure même pas reconnaître ce serait dire qu'on ne sait pas pas schizophrène non plus faut pas déconner enrayer non un autre soi dans l'autre qui endure de et de faire pour dire que ce serait fait que c'est fait de dire mais on ne dit pas ça dure et on ne dit pas ça dure c'est fait et on ne dit pas parce que ce serait dire que ça continue ce serait dire que mais quoi

 



  

lundi 25 avril 2016

Les sabots







chaque pas dans le sabot des vagues les images inscrites dans le tissu du sable se dispersent il reste les grains argentiques de l'image pour agrandir la marée après c'est encore la marée le tissu de la peau tire le silice les grains serrés se mêlent démêlent de l'eau du sodium se dispersent les tracés d'images les reflets atomiques après c'est encore chaque pas dans le sabot est une promesse au rabot du réussir d'échouer




mercredi 20 avril 2016

Nourrir les yeux




laisse ne pas te dire
laisse dire bien m'entendre
l'arrière du regard
m'en dire des souvenirs
ce qu'il faut d'ajuster
le disparate des gravités
sans en du jour dans le dos
ce qu'il faut d'intervalles
à ne semble rien
aux ensembles des riens
poser recomposer sur le palier
à polariser le peu
sans air de car là tant
dans le dédale
l'inverse du reflet les envers
laisse ne pas te dire
le ventre dans la tête
ce que ça mange




dimanche 17 avril 2016

L'étang




il y a comme un étang
nous ne faisons plus de lectures nous lisons
il y a des reflets d'ancres dans l'herbe des jardins
le vent souffle ce héron blanc
qui se pose ne se pose pas
se pose sur le bas-côté d'un rai
tout se confond sans section
hors du mésusage et du langage
sans la violence latente de tout ce qui confus
il y a comme un étant
d'ailes vertes d'autres silences
nous nous rapprochons de l'éloignement
à genoux des genoux du silence
sans jamais se cogner
il y a comme un étang
l'étendue d'un étang



 

jeudi 14 avril 2016

Déterminer les instants




c'est passé l'excentricité c'est assimilé à nos actifs nous sommes dorénavant entrés dans l'instant à durée indéterminée qui s'étalonne à la peau distendue nous rétrocédons nos espaces nous n'avons plus l'âge des déguisements nos travestissements sont mus des travers permanents nous pouvons mordre dans nos renoncements sans en sentir gicler d'amertume sur les parois sans en sentir d'abandon sous le palais sans avoir besoin d'en prononcer les noms nous avons perdu de vue retrouvé d'autres toute une partie du monde ne nous regarde plus nous ne la regardons pas plus nous avons fait notre compagnie dans notre ménagerie nous avons vendu nos dernières figurines n'exposons plus mais explosons nos figures dans d'autres nôtres yeux nous avons échangé les nuances nocturnes de nos cernes par d'autres gris de la nuit nos pleurs jeunes par d'autres juvéniles y puisons la matière de l'embonpoint cultivons une maigreur qui prend corps entreprenons la substance qui nous subsiste dans l'instant à durée indéterminée


 en cours




lundi 4 avril 2016

Tout flotte






j'habite sous ton toi qu'importe s'il ne veut pas de moi je viens y joindre la dislocation d'un nôtre j'y viens disjoindre
tu détournes ton regard comme la mer se retire je vois tes yeux font marée basse et le sable s'assoie sur les bancs nous espace
j'entends ton murmure d'une autre plage où la laisse s'agrandit la corde tire c'est comme un tirant entraîne ce qui des alluvions
tu ne diras ni où tu étais ni où nous en étions comme pour noyer le silence des poissons dans les brisures d'écumes
je grave avec les yeux la surface de l'eau les heures qui coulent et celles qui remontent à la surface en agitant les bras
le sel siège sous les lames se resserrent je peux juste dire là le soleil dans la mer la mer dans le ciel se resserrent tout flotte fors le bois




samedi 2 avril 2016

Le chiffonnier






il se coud des peaux d'occasion d'occasions manquées d'occasions de se taire de silence des autres de soi des peaux à la ramasse il essaie de mettre de côté ça ne veut pas dire que ça n'existe pas la foule les foies ça n'a seulement pas de corps ça ne veut pas dire que ça ne colle pas la peau que ça ne pique pas n'aiguille pas les pas la peau que ça n'existe pas