vendredi 17 mai 2013

De la bascule des chevaux # 16



 
elle soulève pour toi une montagne immense invisible invincible érodée d'amour elle soulève ton corps de ton lit de rue ton ru de macadam te sortir de tes beaux draps pour des draps propres reconnaît qu'elle aura relevé bien plus que ta bite déridée sa réponse à tes mots et tes maux c'est qu'on est quelques-uns à causer en silence et cent patiences sa réponse silencieuse en contactant ton frère en contractant l'interne la clef dans le contact ça redémarre le prochain champ de bataille plus au nord le front se déplace plus haut dans les terres plus haut vers le ciel l'éclaircie dans le gris tu te souviens le gris avec du rose et du vert du vert-de-gris c'est par ici ton psy et la guerre la colonne se redresse la colonne redémarre et deux mois deviennent deux jours et pendant quelques jours on avisera avec toi un toit le mien le tien un autre guerre éclair ça s'accélère il y a de la place pour toi un coin de fauteuil une couverture en bons chiens on crachera des bouts de nuages de nos gueules d'orages


 

4 commentaires:

  1. Vous me faites aimer le ciel davantage que la terre. C'est rare et c'est bon. Merci.

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    1. Sur un propos terre à terre, il n'y a que deux solutions : avoir la tête dans les nuages, ou se la retourner. Merci de ne pas détourner la votre,
      au (grand) plaisir de la prochaine, ici ou ailleurs ;)
      amitiés

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    1. Merci à vous, bonne lecture, la suite est arrivée ce jour,
      au plaisir (de même), au gré du web-courant !

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