lundi 13 mai 2013

De la bascule des chevaux # 11



 
tu lèves ton verre comme on brandit la victoire de sa défaite tu trônes couché tu trônes avachi vache si vache avec toi tu brandis en baissant les bras sans plus de courage que je n'en ai pour te raconter la journée pourtant tu sais je l'ai touché l'inviolabilité et son putain de mot son putain de silence tu sais comment c'est dans ces cas-là les cases qui tournent et les visages grimaçants du carrousel tout autant rupestres que burlesques et droit au micro et debout au micro et ma face en face le bruit du silence qui efface les sons des autres le bruit de mon silence dans leur bouche et leur impuissance et les mots amour famille respect et leurs avatars et leurs avaries debout je te dis toute la journée durant et le menton triomphant non pas d'eux mais de moi-même et sans ouvrir ma gueule je l'ai levé avec le poids de sa palpabilité qui appesantit l'autour et je sais bien quand même ce qu'il y avait derrière les yeux et nous savons très bien mais ils se sont baissés et ce n'était pas les miens qui se cachaient tandis que dans d'autres ils rayonnaient et ce fut dur tu sais et ce fut liberté


 

1 commentaire:

  1. Il y est des mondes parallèles
    qui nous allaitent et nous mordent
    d'autres qui nous aveuglent,
    et d'autres qui mettent de l'or dans nos yeux...

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