dimanche 12 août 2012

De la cueillette : Du tracé

  
  
Le salut de l'être, si salut il y a, la ligne de l'être peut se reposer sur l'autre, trouver béquille dans le soutien de ceux qui l'entourent. Mais la ligne de l'être se trouve dans sa résolution propre. La ligne de l'être se trouve dans les marges qu'il apprend à se tracer, puis à suivre, ou pas. Le reste ne peut être que de l'ordre de la rature, du rectificateur, de l'orientation, la direction du trait. La ligne de l'être, exponentielle, ne peut venir que de sa propre écriture.
 
 

5 commentaires:

  1. On apprend avec les autres et aussi avec des ratures. Ce n'est pas grave, je trouve, les ratures. Elles peuvent être aidantes après tout, pourquoi pas ? Aider à gagner en justesse et en liberté ? Hors des limites et des bornes, "dans les marges "dis-tu, oui, les siennes qu'on ne cesse d'écrire.

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  2. Difficile pour certains de la trouver la ligne, de la garder, elle se perd, se délite au fil du temps.
    Impossible à écrire, impossible à décrire, elle devient hachure et avant de se perdre définitivement.
    J'en ai suivi une, longtemps, patiemment, écrite en braille, gravée dans la chair,mais le doigt parfois devient insensible, perd le fil.

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  3. J’acquiesce la rature. Mon écriture scripte n'est qu'une rature, comme j'acquiesce l'erreur, l'aide. l'apprentissage de la marge passe par une transformation intérieure, qu'un élément extérieur peut guider, mais c'est bien le ''sujet'' qui fait le dernier pas (pas qui d'ailleurs n'est jamais le dernier)

    Je crois, et c'est plutôt marrant, en fin de compte, qu'on raconte souvent la même chose, sur des lignes différentes.

    Question ouverte Christine : quand on arrive au bout de la ligne, que fait-on ?

    (en voilà un sujet de nouvelle... ;-) )


    PS : le ton assertif de la phrase n'a pas valeur de déclaration, ce n'est qu'une cueillette d'un petit bouquet de pensées, qui se reflète dans les yeux des lecteurs, s'y brille, s'y fane, se flétrit

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  4. la rature, c'est l'esprit au travail

    elle assure l'existence de l'idée qui suit, à son tour rayée, un jour peut-être, au profit d'autres mots

    elle révèle la difficulté à s'exprimer

    l'idée est derrière les mots, pas dedans ni entre eux

    les mots ne sont pas satisfaisants et nous poussent à la rature

    pour exprimer une idée avec justesse, il faudrait puiser dans toutes les langues du monde

    Babel-allégorie a également rendu impossible l'expression d'une idée dans une seule langue

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  5. pas sur que toutes les langues du monde suffisent. Se contenter de l'art et de son imperfection alors. Se contenter de la beauté de l'art. Ce serait déjà pas mal. Et ne pas abandonner, rature ou pas. Rien.

    Espéranza - espérance

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