mardi 3 avril 2012

Des Mayas et de la fin du monde, ou éxagération élucubrée

Nous ne voyons pas encore assez loin, l'immédiateté est la campagne politique et les 5 prochaines années, comme si l'avenir allait s'y jouer. Je ne suis pas d'accord. Nous allons vivre le début de grandes choses dont nous ne verrons pas la fin. Toutes les grandes et brillantes (et moins) civilisations se sont éteintes fautes d'une capacité soit au renouvellement, soit à la résistance. Mayas, Grecs, Romains, Égyptiens, Étrusques, Amérindiens, Aborigènes, et j'en arrête là une liste qui peut encore s'allonger. Toutes basées sur un système qui a pu fonctionner parfois sur un ou plusieurs millénaires, avec une sciences parfois (souvent) supérieure à la notre au vu des moyens disponibles, toutes essoufflées, ou écrasées, faute de résistance ou de renouvellement. Assimilées, intégrées et désintégrées... La civilisation occidentale n'en est pas moins différente, d'autant plus que cette société est basée sur une course à l'évolution et à la technologie. Petit point : dans les 50 dernières années du précédent millénaire, cette civilisation a causé sur terre plus de dégâts que toutes les précédentes civilisations en 5 millénaires, et de façon durable. Le débat sur les 5 prochaines années est un faux débat, c'est un sursaut dans la lente et sûre agonie. Nous projetons dans un avenir basé sur les mêmes paradigmes qui ont provoqués la déchéance, rattrapés par les pays émergents qui comptent bien suivre nos pas et ne plus être en reste... La Vème République s'essouffle, comme chacun des systèmes étrangers, car tous basés sur un système économique qu'il faut changer en profondeur. Ce n'est pas un retour en arrière que je prône, d'ailleurs, je ne prône rien, je me contente ici de constater et de prendre du recul. Mais il faut de nouvelles colonnes économiques pour soutenir l'édifice branlant de nos sociétés. Et les solutions se trouvent certes dans les innovations, mais doivent s'appuyer sur les expériences séculaires passées. Le nucléaire est une impasse dangereuse, de même que l'exploitation pétrolière, etc... Et ce n'est pas les politiques, assujettis à leur carrière, ni les consortiums et conglomérats qui tenterons à éviter ce qui nous pends au nez (ou à celui de notre descendance), mais bien un mouvement du bas, un mouvement du peuple. Et pour qu'il ait lieu, il lui faut d'abord ouvrir les yeux. De grandes choses, masquées par de grands écrans et des petites tablettes, de grandes choses, masquées par des annonces politiques et de faux débats.

Le mouvement est là, allez, gronde, gronde, gonfle, la voile vers le voile de la face, tu es une face cachetée du peuple. Gonfle et gronde !


"Ce n'est pas moi qui clame, c'est la terre qui tonne (...)"



Mers extérieures

7 commentaires:

  1. Non ce n'est pas de la politique
    Ce n'est que de la variété
    Non rien ne bouge vraiment
    Il n'y a d'urgence que notre pitance
    et celle de nos enfants
    Et les enfants de nos enfants ?
    Attendront l'urgence de nos enfants...

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  2. « Nous projetons dans un avenir basé sur les mêmes paradigmes qui ont provoqués la déchéance, rattrapés par les pays émergents qui comptent bien suivre nos pas et ne plus être en reste »
    ne plus être en reste mais avec le risque d’y rester, nous l’avons bien vu lors du « printemps arabe », dévoyé, malmené par la course à l’info ces « grandes choses, masquées par de grands écrans et des petites tablettes, de grandes choses, masquées par des annonces politiques et de faux débats. » quitte à être plus pessimiste, je me demande qui peut se targuer d’avoir une vision suffisamment lisible et objective (hors de toutes vues partisanes, j’entends) de l’évolution de nos sociétés
    et quitte à être plus optimiste, je regarde avec bienveillance l’Homme et ses facultés à rebondir au pire
    (http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03/10/recits-de-fukushima-huit-temoignages-poignants-230020)

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  3. "Si on devait croire tout ce qu'on effeuille dans les journaux, on ferait des forêts de dépression"
    Pensées en suspension et autres points... Thomas Scotto

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  4. Oh mais je ne dis pas être objectif, il ne s'agit que de donner un sentiment. Par ailleurs, même les révoltes pacifistes indiennes vers l'indépendance ont fait couler le sang. La révolution, ce n'est pas propre. Ce n'est pas propre parce qu'il y a et aura toujours de sales types pour tenter de conserver le plus longtemps possible des intérêts privés (monétaires ou de pouvoir). Il n'y a en fin de compte que de l'humain face à l'humain. Pas de solution à proposer, juste poser pas même un avis, une nouvelle fois, mais juste un sentiment sur de l'extérieur. Je ne suis pas partisan non plus, de quoi l'être d'ailleurs ?
    J'aime aussi profondément l'humain, ce doit être ce pourquoi les hommes m'horripilent autant. La réaction contradictoire n'est que le reflet de la contradiction humaine, en fin de compte.

    Barjavel est devenu classique, autant que Verne, mais après tout, ce n'est que de la littérature... Et une fois les comptes faits, le reste n'est que littérature...

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  5. sous le vent de l'hiver
    les narcisses en fleur
    tendent l'autre joue

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  6. Cela me rappelle une glose que j'ai perdu. Elle évoquait cette histoire de l'autre joue tendue, et tenait à peu près ce propos :
    Et si l'homme qui tend l'autre joue ne le faisait par bonté d'âme, pour opposer son amour à cette extrémité du geste, mais plutôt pour opposer la force de sa silencieuse abnégation, de la négation de l'existence de ce geste et de son porteur, et ainsi le soumettre à la force de volonté de sa propre prise. S'il reste droit, si la narcisse reste droite, tout comme la perce-neige transperce la neige de février, ils opposent tous leur position, leur existence comme un possible autre et fort, rage et violence dissoutes et vaines devant l'assurance tranquille d'une droiture assise. En cela il y a une attitude bien plus élevée et ''noble'' qu'une énergie perdue et épuisée.

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