samedi 7 avril 2012

Causerie

J'aurai voulu te causer des rêves comme de réalités, je te causerai de la réalité comme d'un rêve, non pas qu'elle en soit un. Pour peu qu'on en voit, on pourra envoyer la rive. Si on le croit, pourra-t-on le voir, ce sera déjà bien. Un bout de mer pendu sur une lèvre de terre gercée de sel et de sable. Des pierres éparses dans le jardin, et sous les poutres du toit. L'ombre tendue de la toile, du bois flottant au filin libre au vent. Allez, viens, on va causer un peu, tout en brossant un peu plus le réel pour y glisser notre derme.



Brève

4 commentaires:

  1. J’en causerais bien de ce rêve lointain
    sous le pin humide de juillet,
    au creux du chemin
    de cette heure simple
    qui a fait basculer l’unique
    de cette heure irréelle
    où les mots se sont tus
    la mer en est devenue muette
    la peau insensible

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  2. vivre près de sa vie
    dans son heure sans
    l'attendre, tendre à
    le réel propice au rêve

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  3. défilent les jours
    s’étirent les nuits
    passé abandonné
    avenir indifférent
    nul rêve
    nulle réponse au
    chant qui s’élève
    chaud d’été
    terre sèche rongée
    d’amour et de résine

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  4. se méfier des résineux
    comme des résignés
    ils appauvrissent la terre
    chercher dans l'humus
    la fange, la vie de la boue
    la force fertile
    de renaître, de continuer
    de cultiver le déploiement
    de son feuillage

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