vendredi 30 novembre 2012

Des dessous de bras

 
 
 
 
Les dessous de bras de mer ne se lèvent pas au ciel. Lorsqu'ils se soulèvent, à découcher du lit engorgé, c'est pour dégorger la sueur des nues. Les épées cheveux se répandent sur les hanches fendues des bouches, et viennent teinter les joues du fard des boues.
Les dessous de bras de mer ne se lèvent pas au ciel. Ils s'abaissent sur la terre, transitant une transpiration lourde et sans espérance, mais en mouvements justes et nécessaires. Ils se décollent des flancs efflanqués des berges immergées, s'essuient aux tampons des bétons.
Les dessous de bras de mer ont leurs morpions, leurs alluvions peignés des pluies, pleinement saisis par la langue courante, langue courante qui tend à se décharger du trop plein rendu dans la gorge des ports. Ils se secouent les poils et les coques à limer les couleurs des quais.
Les dessous de bras de mer ont le territoire tranquille de se rembourser des frontières du macadam en l'arrosant des rosses eaux. Ainsi réveillés, ils rappellent la vanité des marges humaines qui débordent sur ses draps, ce faisant les ramènent et tirent à eux tout en maugréant.
Les dessous de bras de mer ne se lèvent pas au ciel. Ils épilent les regards jetés avec la pince de leur tirant, les amenant ainsi corps à écluser leurs champs un peu plus loin. Les dessous de bras de mer se posent comme des princes de tombe-en-l'air sur les terres réfugiées du passé.
  
  
  

2 commentaires:

  1. tu nous fais une leçon de géographie physique ??? le parallèle est bien mené, rien à redire sauf que, pour moi (rappelle toi je ne suis qu'une nouille), c'est un peu trop 'endigué' pour m'emporter dans son débordement

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  2. J'avais besoin d'un peu de retenue.
    Mais on ne sait jamais vraiment jusqu'où
    nous emmène une langue trop chargée.

    La prochaine marée peut-être...

    Amitiés

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