mardi 13 novembre 2012

De l'os qui ronge

  
  
Tant que le chien a l'os à ronger,
l'homme a le dessus.

Quand l'os a le chien à ronger,
l'homme a la descente.


        Déboulonner, déboutonner, dévisser, dévider, décaper, décapsuler, débrayer, débrailler, découper, défouler, descendre, détendre, et leur contraire demandent à tendre une tension torturée.

       Internement physique, où la conscience de la chose ne provient plus d'abord de la vision de l’œil, mais d'abord du corps. La sensation comme une annonciation non pas de la venue, mais de la vue. L'os donne à sentir puis à voir.
           
    Dérouiller, détourner, digérer, décliner, détacher, déplacer, dégrader, défaillir, décompter, déconfire, descendre, descendre, à contrario ne demandent qu'une courte attention, tendon entortillé.

         Internement physique, où la chose devient consciencieuse et lente déflagration, intégrée dans la chair. La chair comme exposition de la programmation anarchique de l'os qui se modèle à l'envie.
L'os donne à voir sans être vu.


Quand l'os a l'homme à ronger,
c'est la chair qui tient.
  
   

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