samedi 5 mai 2012

Des Labeurs terrestres II

Un geste en balancier. Il part d'avant vers l'avant, rase le sol et fait table rase du présent. Un immense pendule axé sur l'être, mue par l'amplitude des bras. L'un qui soutient, l'autre qui souligne la lame.
Un geste en balancier, séculaire et successible. Un geste d'avant, affecté des labeurs paysans. Un immense pendule, mue en mécanique du temps. De sexte à Vêpres, avancer le pas et le champs.
Le pas sur le foin qui craque comme la flammèche du feu, le pas qui rythme le champs, l'après-midi qui passe comme un temps sédentarisé sur une image d’Épinal. Et pourtant encore le son de la coupe.

4 commentaires:

  1. propre et net
    le geste ne fait pas défaut
    la pierre est humide
    le coupe chou rangé
    le blaireau bat campagne
    à tondre la pousse blonde
    le coude au manche résiste
    à affûter l'outil
    la lame se fait lourde à la main

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  2. et au lendemain
    le bras se fait lourd
    à l'épaule
    et la lame s'alourdit
    de sommeil
    il reste cette odeur
    de foin
    et graminées coupées

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  3. l'herbier ne collectionne pas que les herbes folles ou sauvages
    il garde souvenir d'odeurs et de partages

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  4. -comme une peau imprimée des contingences des instants -

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