samedi 8 septembre 2012

Des soirs au jardin

  
  
Sous la tonnelle
les fumées de la nuit
montent doucement
des lèvres demi-teintes
jusqu'à la toile
éclatée d'étoiles
monte doucement 
une musique emportée
  
sur la balancelle
les jambes étendues
esprit posé sur le bras
le treuil remonte
quelques mélopées
de l'obscurité
montent doucement
quelques cordes mesurées
 
doucement 
   
  

2 commentaires:

  1. (voila qui me parle
    dans le fond
    et la forme)

    le brouillard au matin
    enveloppe ici
    le rêve qui s'enfuit
    le souvenir qui résiste

    qui dira la douceur
    de ce moment
    qui aura la prétention
    de cet instant

    gardons, ami
    au fond de nous
    à jamais caché
    ce souffle fragile

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  2. il n'y a que l'insaisissable pour remonter,
    ces gaz impalpables, invisibles, fermentation
    de l'intérieur qui éructe en volutes
    et fixe au fond de nous, amie, la fragilité
    de nos secrets.

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