jeudi 27 septembre 2012

Des accords d'importance

  
  
          Il ne faut pas s'y fier. Il y a une origine au fait de ne se sentir que peu concerné. Par ces tous et ces riens, à l'alentour, tout autour de l'extérieur, ainsi qu'aux contours de l'intérieur.
          Accorder de l'importance à tel ou tel élément plutôt qu'à un autre tient à la valeur qu'on apporte à cet élément. Ce dernier devient alors constitutif. Pour le moment, c'est simple.
          Cet élément peut, se doit même, très souvent, être courant, il n'en faut pas moins qu'il soit rare. Rare pour soi-même. On ne me fera pas croire que le docteur Wiesner eût apporté autant d'importance à ses six cents et quelques enfants, plus qu'à ceux de son foyer, s'il en eût. Oui, illustration facile.
          Pour accorder de l'importance à tel ou tel élément plutôt qu'à un autre, il faut qu'il soit rare. Sinon, il se noie dans la masse de nos habitudes, et n'est plus qu'un rouage.
          Nous sommes entourés de rouages, d'engrenages, roues dentelées. Nous sommes nous-mêmes une dent, un élément de cette mécanique, qui ne sommeille pas même lorsque nous marquons une pause dans le circuit quasi-perpétuel de notre section dans la machine.

          Ainsi, pour différencier les pièces des autres, celles qui nous permettent de nous mouvoir d'élans volontaires ou impulsés, nous leur accordons de l'importance. C'est-à-dire un sens.
          Ce sont celles qui nous mettent dos au mur. Ce sont celles qui nous font prendre du recul. Je veux dire, celles qui nous font prendre bien plus de recul que toutes celles dont on ne se sent que si peu, de loin, concerné.
          C'est pour cela que je ne me sens que peu concerné. Ne pas y prendre mal. Ce n'est pas comme si ça ne concernait que moi. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a bien des choses, il y a bien des choses, auxquelles j'accorde de l'importance.
  
          Mais qui forcément ne sont pas celles des autres.
          Mais qui ne sont pas forcément celles des autres.
  
 

2 commentaires:

  1. Si je te suis bien, nous ne sommes vraiment concernés que par ce qui résonne en nous pour une raison ou une autre.
    Nous sommes tous des petits tas de plein de choses plus ou moins bien ordonnées, qui peuvent s'agglomérer partiellement pour former des tas un peu plus gros.
    D'autres tas se contentent d'exister les uns à côté des autres sans possibilité de s’agglomérer.
    l'affinité ou l'indifférence...

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  2. Oui, à peu près. Si à mon tour, je te suis bien, l'importance dont tu traites à ton tour concerne les rapports ou relations humaines. J'élargirai alors, se sentir concerné par d'autres éléments physiques, ainsi qu’abstraits.

    Juste pour illustrer, se sentir concerné par la cause animale, les dires entendus, une série concomitante d'événements, une actualité, une notion, un sensibilité, un art, ...
    Ainsi, oui, affinité, ou indifférence. Ce qui fait écho en nous. C'est vrai que finalement, ça rejoint cette histoire de kitsch intime, vu que ça nous touche, nous "emotionne".

    [oui Stan, un mot qui n'existe pas, ne pas s'en faire, l'Académie Française ne m'en voudra pas... Pire, elle s'en b... !]

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