mardi 11 septembre 2012

De la moelle des morts

  
          Il traînait sa difformité informelle comme le corbeau le cadavre d'un lièvre. Obstinément, d'un qui-vive morbide d'entre les vagues de voitures.

A la limite d'être la proie de son fardeau.

          Il traînait sa pitance à cœur, comme la sanction de son existence. C'est bien cette danse-là, qu'il dansait chaque jour, extirper sa vie des extraits de mort.

 

8 commentaires:

  1. Pourquoi faire un drame
    au creux de la main
    comme
    petite vie solitaire inquiète

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  2. pour ce versant de réel
    la vie qui se prend
    des miettes de mort
    comme un moteur
    pour la faire avancer
    ailes planantes, présentes
    la mort qui prend vie
    uniquement dans la vie
    il n'y a que les vivants
    pour causer des morts,
    les morts eux, s'en fichent
    ils sont morts

    pas un drame
    un mystère
    un peu, une magie

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  3. De la mort et des morts
    c'est trop tôt
    ou trop tard
    besoin de temps
    de compter les minutes et
    les secondes.
    Du mystère
    j'en ai encore
    et j'en pleure
    à chaudes larmes
    La magie n'agit plus
    j'essaie juste de garder
    au creux de la main
    un peu de ma/sa vie inquiète.

    [les morts ne s'en fichent pas
    tant qu'ils sont partie de nous]

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  4. c'est bien cette conservation, la magie,
    le fait que le mort vive en nous


    - je suis désolé si les mots ont dépassé la portée du simple divertissement, et ont atteint plus profondément qu'ils n'auraient dû l'oeil du lecteur, surtout s'il s'agit de ma lectrice la plus fidèle... -

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  5. Ohé ohé matelot, matelot navigue sur les flots...

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  6. :D

    derrière anonyme, se cache-t-il celui qui m'insulte, celui qui laisse des liens pour des musiques via Youtube, celui qui ??
    je commence à m'y perdre, il faudrait songer à emprunter ne serait-ce qu'un pseudo...

    Sinon, c'est rigolo, ça le serait plus sur un texte du genre de la (co)quille, enfin, plus approprié ?...
    Enfin, qu'en sais-je, toujours est-il que je pourrai supprimer un certain nombre de commentaires, mais m'en abstiens...

    Ainsi, au plaisir, peut-être, et avec un pseudo, peut-être (même bibifoc, du moment que ça me permet de situer les anonymes les uns par rapport aux autres, c'est toujours sympa, pour causer, créer des liens, échanger, je dis ça, je dis rien...)

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  7. Mon nom est POUET POUET.

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  8. Alors bienvenu(e) à vous en ces bords de mer, Pouet Pouet Camion !

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