mercredi 27 février 2013

Du mot de chauffe



 
orienté en Landes plutôt pas mal ailleurs il en avait à raconter envie de raconter pas à dire d'avoir marcher marchander à mi-parcours le stockage des mots les uns dessus les autres en stères en phrases aux troncs d'écailles émaillés croqués par les roues dentées des débardeuses prêts à être livrer à livrer à côté des restes de mots les chutes éparses prêtes à calciner à être calciner à feux couverts exploitation durable des parcelles de pensées tapis d'humus à pourrir pour nourrir quelques bourgeons dans la croisade de taillis à dégauchir l'interne d'avoir marcher dans le sable et la cendre suivre les empreintes cervidées derrière les tunnels de palombières et les rus roulants entre les rues rotondes de pins entre la suie de neige évanouie avant de mordre puis allant les mots s'amenuisent sur le chemin consumés par les pas puis allant au pied de la première ruine du lieu-dit chu le dernier mot sur le lit de pierre calcaire déjà roussi comme l'aiguille qui a perdu appui qui a perdu pied à la racine


4 commentaires:

  1. la bouche cheminé
    et la voix évidée

    bienvenu à vous, Gilbert, en ces bords de mer

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  2. La gemme n'est plus récoltée
    mais elle colle encore à la peau, à la langue, aux mots
    de ceux qui chérissent ce pays.

    A chaque contrée, sa gemme.

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  3. et il y en a
    des bois
    à traverser
    milliers
    d'hectares
    à regarder
    des gemmes
    à ramasser

    la besace
    déjà lourde
    suis rentré
    pour un moment
    à y penser
    et rêver
    encore
    y retourner

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