vendredi 30 mars 2012

A la porte

Être terrestre je dirai
que la mer commence à mes pieds
finit où elle n'est plus épiée
Mais de la mer n'y connais
moi qui ne fut jamais marin
Ces mots-là sont comme une mer
miniature d'une grammaire
que ces pauvres mots de terriens
Commune ancre portée de l'être
Comme l'être doit se porter
plus loin qu'une interne portée
commune encre qu'il faut émettre
très loin pourtant d'un pentateuque
Opprimé de n'être comite
échoué de dunes troglodytes
elle ne joue de limites que
celles de l'être qui l'exprime
en marinier mouvant ses os
sur sable versé vers ces eaux
et le vin plus que dans la rime

Aussi je n'ai de prétention
de pénitence de pêcheur
ni de l'errance du pécheur
mais d'imputer cette tension
de l’apprêter de tous ces mots
Je ne gage que l'âpreté
ne joue que quelques à peu près
en caquetant dans le mélo
Ce faisant j'en garde les clefs
n'étant certain que de ne l'être
cerné englosé par la lettre
point dégagé des rocs cerclés
J'en ai ré-ouvert l'embrasure
et le courant tout s'infiltrant
reste le premier impétrant
discourant dans mes commissures
Reste en connue mon équation
d'avec mon monde néanmoins
de ce monde lointain témoin
inconnu sans adéquation



La marée

2 commentaires:

  1. reste
    l'eau incertaine
    entre ciel & océan
    balayée aux vents du nord
    épiée du haut de dune
    ancrée au sable
    marinée au courant
    à mots couverts
    ...
    au crépuscule
    l'amertume s'exprime
    trouve à s'infiltrer
    gagne
    désespère de trouver
    l'embrun pénétrant
    le courant clapotant
    assailli du fantôme terrien
    l'âpreté du mot
    en guise d'îlot
    lasse et
    reste

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