lundi 5 mars 2012

Corrida blanche, variation

Alors c'est tout ce que tu trouves à faire ? Vraiment ? Tout l'hiver t'avons attendue. Deux fois misérables, tu as daigné nous rendre visite. Nous sommes donc des enfants indignes ? Des visites, parlons-en, une journée à chaque fois ! Cela t'aurait coupé les lèvres, de rester au moins une semaine à chacune, au moins ? Mais non, il ne fallait pas profiter de toi, ça aurait été trop te demander.
Puis tu te rends compte qu'on parvient très bien à s'organiser sans toi, que la vie reprend. Et là, au lieu de t'effacer, tu reviens, plus furieuse que jamais ! Mais qu'attends-tu vraiment, quel accueil penses-tu que nous pouvons t'offrir ? Repars, très chère, tu es oubliée, c'est un combat inutile... Reviens à ta saison, juste cette fois-ci. Offre-nous de ton temps comme nous étions prêts à t'en donner.
Là, c'est trop tard, et tes dentelles brillantes, et tes souffles et tes humeurs tempétueuses n'y changeront rien. L'étable est déjà prise, l'invité est bien plus chaleureux et présent que tu ne l'as été. Puis lui nous aidera pour le labour à venir. A part vendre du sommeil et du rêve, tu ne nous a jamais été de grande aide. Pas même à nous rapprocher cette année... Reviens à ta saison, te dis-je, là, tu nous as perdus, ce spectacle est dépassé, gâté...


     - alors je noierai ton ciel -

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