vendredi 24 février 2012

Celui qui brandit

l'enfance comme un fer de lance, dit qu'il n'en veut pas. Pourtant, ils représentent son pain, son rire, son attendri.
Sous ses allures de Pan, il rassemble autour de lui toute une bande d'adultes perdus mais pas paumés, prêts à jouer les apaches au premier chant du coq. Toute une bande de grands enfants qu'il parvient à essouffler.
Sous les masques qu'il adore et arbore, il dissimule l'importance de son humanité et joue la comédie comme un tragédien. C'est solennel, le rire. C'est sa tragédie, le rire.
Il ne prête pas son oreille, il te la donne, sans manquer de moquer bienveillant que tu portes alors trois oreilles. Puis il t'ouvrira la porte de cette façade qui cache un nombre insoupçonné de pièces magiques.
Mais là où il ne joue plus, paradoxalement, c'est sur scène. Il transporte l'autre dans ses cordes. C'est sérieux, la guitare. C'est sa maxime, la guitare.
Dans le fond, pour beaucoup, celui qui ne veut pas grandir, a peut-être le dévouement d'un frère, et qu'il le veuille ou non, a surtout la grandeur d'un père.

6 commentaires:

  1. être frère et père
    ne jamais oublier l'enfance,
    lui laisser toute sa place
    vivante, sensible
    ultra sensible
    Christine

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  2. Oui, sensible
    masqué d'éclats
    enfance envahissante
    parfois selon le cas
    ainsi ce grand ami

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  3. en photo
    noir & blanc
    hors du temps
    faux semblant
    sentiment
    caché
    en fond de sac
    Christine

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  4. surtout quand le sac
    semble emprunter
    à celui d'une Mary
    partie avec
    son parapluie !

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  5. la tête dans les nuages
    le regard perdu dans l'océan
    le sac est lourd
    le cœur en vadrouille

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  6. mais vite oublié
    Peter n'a pas de souvenirs
    l'arrogance enfantine
    sans la vanité adulte
    de la mémoire
    vers une nouvelle
    aventure

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