jeudi 25 avril 2013

Des projections



 
nous ressortons éclaboussés
de Colin et Chloé
il y avait déjà longtemps
il y a quelque chose
de plus lourd
et les vêtements gouttellés

ginette danse
dans la bouche souple
des têtes raides
la bouche qui balance
des enfants de sens
tout est si palpable

la vitre à hauteur d'épaule
la route qui s'enroule
comme la chemise sur le bras
et nous à l'intérieur
je suis les phares
de mes doigts jaunes

tu regardes devant
tes yeux aussi sont lourds
dans le giratoire
nous doublons par l'extérieur
et nous ne sortons pas
tout est si palpable

et la lune dans son ciel
de dentelle en négatif
passe et repasse
nous tournons
les réverbères horaires
nous ombragent

et tes yeux m'oscillent
comme une lampe
et retardons la négociation
du prochain revirement
dans l'aile de notre carrousel
à cinquante kilomètres l'heur


  


4 commentaires:

  1. Vian, alors !
    Si ça t'a fait cet effet, ça vaut le coup d'y aller!

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  2. comme la lecture
    ce sera à l'appréciation
    du visionneur

    mais ça ne laisse pas
    indifférent
    indemne
    idem

    même si comme toute adaptation
    il y a un peu plus que
    des écarts de langage

    tu me diras ! ;)

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  3. moi ce qui me fait hésiter c'est le choix des acteurs... j'ai tellement aimé ce roman, je suis gênée de ce choix de comédiens si marqués par leur filmographie & jeu.. mais bon j'irai voir (même si la bande-annonce vraiment... pfff)

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  4. En fin de compte, une adaptation, c'est une appropriation. Nous retrouvons des convergences, mais les deux "produits" sont différents.
    Dans ces situations, je n'essaie pas (plus, en fait) de voir l'original dans la "nouvelle lecture".
    Gondry a le mérite de l'effort (et un peu beaucoup plus aussi quand même :)

    Amitiés !

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