mardi 30 avril 2013

Des autres choses




C'est beau quand elle monte
son col sur son cou
de terre le parfum
remonte le long du cou
détendu c'est autre chose
quand elle se déshabille
les tempes épiées éparses de salicornes
charnues charmant les papilles
de soluté de sodium estampillés
torpillés de roquettes
assourdies aux lobes généreux

quand elle fait tomber la robe
en retrait se détache
des côtes insensible éventrée
laisse voir laisse à voir
ses craquelures d'épaules
d'écores nues et lumineuses
ses escarres de petits récifs
le parfum superlatif des sulfures
influentes excédantes
à faire busquer les nez

ses broches noires appliquées
piquées de mousse gorgée
et tendre et piquetée de balanes
de balafres c'est autre chose
tandis qu'à la laisse l'on délaisse
le collier à la belle sinon
abaissé anxiogène avide
pour quelque trésor
couteau conque
coque coquille
varech et vive cadavre

quand elle laisse à fouler
et défouler ses rides en vagues
simiesques et veloutées
que la plante gravit et
gravillonne ce faisant
fait de l'éphémère
des âges des aplats
des traces de rien
à la gorge c'est autre chose
n'est pas si facile
d'y semer la main y plonger
l'épine digitale d'entre
la chevelure effilée
têtue traçante des oyats

l'on y marche y extrapole
des démarches
mouvantes voire
émouvantes des reflets
prêtés empruntés
alors que sans honte
bue elle débite dévide
ses plis invariablement
juvéniles néanmoins
accomplis

c'est autre chose d'être là
sans y être y être avec
son absence alors qu'elle
biaise te regarde
et l'on se mégarde
sur la distance s'éprend
dans les bâches
de ne pas l'avoir vu
revenir de l'avoir trop
regarder c'est autre chose
la mer quand elle n'est pas là
qu'elle propose
sans y être autre
chose aux pieds


 


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4 commentaires:

  1. Quand j'imagine de si loin
    la mer briser ses larmes
    contre quelques dunes,
    je pense: quel besoin
    et quelle force d’âme
    peut ainsi la pousser,
    dans quel coin
    abriter la fleur fragile ?

    Je vois partout si loin
    je m’inquiète
    de revoir l'oyat dérisoire.

    http://youtu.be/wrj9qtyxlWg

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    1. - il restera
      seulement
      ce que l'on en
      fera en soi -


      Je reprends le morceau de musique et l'ajoute. Je cherche depuis plusieurs jours (sans blague...) un morceau de Bach qui aurait convenu. Et infructueux, j'abandonnai. Celui-ci est parfait pour.
      Merci Christine

      garder les coins
      les recoins
      quelques miettes
      et poussières
      à dépoussiérer
      les yeux
      d'une larme
      ou d'un sourire

      les bons ménages
      ne sont-ceux
      qui s'arrangent...

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  2. Réponses
    1. Je prends tel quel, honoré !

      et merci Lucien, à demain

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