vendredi 13 mars 2015

L'entre-côté







Je suis passé à côté ce matin. C'est toujours le matin. C'est toujours quand il fait noir la route s'est arrêtée. Un jour j'y entrerai j'y enterrerai. Je n'en attends rien n'attends. L'immuable dissolution encore. Dans les flaques de nuages assoupis entre des rides d'encre et de goudron déchaussé. Passer dans. Le pli des bois et du vélin. Et ne froisser que la feuille de soi sur le sol. Ne laisser que la feuille de soi froissée sur le sol. A ramasser par le petit de soi un jour qui dit déjà qu'il a grandi, qu'on a été. A recoller des lambeaux de peaux à partir des nœuds se figurer l'épouvante d'un pantin ou d'un polichinelle un peu proche, et se ramener aux premiers temps des yeux suspendus. Avant qu'il y ait besoin d'y suspendre des mots de tête sur la branche de la langue. Ce matin je passe dedans. C'est toujours le matin. On piétine et les pas apprennent. Les doigts apprêtent le naufrage en terre. Et sèment les petits trésors qui nourrissent la soupe et dressent la détermination. La construction en pirate étame le tronc et pousse de peu en figure ou prou. Il y a qui suivent et nous venons ce matin. Taper de la botte le foin nos battages l'important. Entre-deux ce n'est que. Nous venons chaque matin avec la nuit dans la gorge, et à l'orée du bois ce cri du jour qui nous entend.



1 commentaire:

  1. Pour te prouver que si, ça vient battre ici aussi.
    Un vendredi 13, ils t'ont tous coincé au coin du bois,
    tu t'attendais à engranger quoi en montrant ta bobine
    la paille en coin de lèvres ?

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