mercredi 2 juillet 2014

De l'évacuation




Je me vide je fais le vide un an par l'anus un trou du cul d'an trois cents jours se vident jusqu'à sang je vide je me vide un jour deux jours sept et six nuits peut-être cent ici on ne sait plus quand juste où jusqu'à sang une prise deux prises de sang cinq et quelques jours ça sent un trop plein de vide entre les plis des draps des boyaux froissés où se retourner trois cents jours sur la semaine de clôture d'un an chié
les nutriments sont déjà cramés
deux lignes de cellules plissées
observent l'indécente barbe d'été
et le corps conque quinconce
je me vide je fais le vide autour remplit bruisse vrombit cliquetis clinches et tics bippeurs râles et relents de temps ralentis arythmés je me vide ne m'appartiens plus que l'éternité hospitalière discontinue entre l'espace-temps doublé de la chambre double je me vide je fais le vide et rassemble dans l'intestin de la cervelle tout ce qui n'est pas là n'est plus là me foutant de l'an chié par ce ventre tenant sa méandre




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