lundi 10 mars 2014

Du brouillard



 
Il avance dans le brouillard phares éteints paupières anti à nez, abandonnant aux côtés bas platanes placentas parades paracétamol paradis arctiques artificiels. Il avance corné en dedans désincarné un feutre dans la ouatine. Sans anxiogène anxiolytique sans foutu fil feu arrière rouge d'Ariane dans le brouillard un blizzard sans colère sans froid, qui s'en fait parfois d'ire.
Il avance dans un brouillard sans consigne donnée. Deux yeux écartelant à travers goulot et fond le franchissement de lignes circonvolues aux réels se reformer, aux sons résonner comme des os.
Ses os qui cognent.
Les heures les caisses de consigne où ranger rendre le contenu avec ses morceaux. La résonance vient du creux. Creusé tant qu'anté- pour lui seul. Creusé tant que les ondes propagées prouvent ne l'être pas sous-vide. Ce vide n'est pas stérile.
Il avance et la mine. La mine qui se paie bien cul sec et gravier avec. S'il faut descendre de haut en bas en haut descendre avec le brouillard ses éclaircis sous les parois.
Avançant dans le brouillard éprouve ce qu'il y a de proche. Pied de sommet fissures commissures de femmes élan de tête enfant, les mèches blondes brûlent dedans de toucher et alimentent son corps gazeux.


     Il pose son crayon. Cinq six énième heure de texte. Raturé déplacé élagué fondu remanié. Idée chiffon. Insatiable chiffonnade insatisfaisante. Le brouillard le brouillard. Et quoi ?! Le brouillard. Il a besoin d'un clos moite et humide. Il a besoin de l'encerclement de la vapeur des lèvres et de leur bras. Il a besoin des bras du brouillard pour pendre ses yeux dans le vague, qu'ils aillent. Qu'ils aillent au diable large.
     Il saisit le brouillon, chiffonne le brouillard et brasse au large.

 

 

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