lundi 18 juin 2012

De la naissance des tableaux



       Ce matin, vois-tu, même la pisse des chiens se noie sous la pluie qui tombe. Même si les yeux sont loin, j'avais bien vu, bien compris. Je ne serai jamais si bon que toi, pour causer de ces choses-là. Ça n'empêche, j'y pense comme toi. Je ne vais pas servir des poncifs de brasserie et des piliers de comptoir, t'y as déjà assez goûté. Alors je te serre des deux oreilles, et je te rappelle, un jour, c'est toi qui m'as dit en tendant le doigt : « Contrairement à ce qu'on croit, ce n'est pas si dur que ça de peindre le ciel. On ne mélange pas que du blanc et du noir, c'est plein de couleurs. On fait des mélanges jusqu'à ce qu'on trouve la nuance qu'on veut. Là, vois-tu, j'y mettrai du rose, et du jaune, et une touche de vert... ».
     Alors vas-y, sors tes pinceaux, c'est un putain de tableau qui arrive là. Un qu'on dira « Putain, qu'est-ce que c'est beau ! ».



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